La filière bois revêt un intérêt stratégique pour le territoire lémanique : tous les maillons de la chaîne de production y sont actifs au niveau local, de la scierie à l’écoulement du bois dans sa diversité. La demande du marché ne cesse de s’accentuer de part et d’autre de la frontière. Pour les entreprises, l’enjeu est de pouvoir saisir les opportunités nouvelles en adaptant production et transformation.
L’exploitation du bois, ressource naturelle locale, doit faire face à de nouveaux défis dans le contexte de la crise énergétique et du réchauffement climatique. Construction, énergie, valorisation des déchets : les entreprises du bassin lémanique sont confrontées au défi de réinventer constamment les domaines d’application du bois, matériau à haute valeur ajoutée, et ainsi faire de cet atout naturel indigène un avantage industriel et économique.
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Un panorama des tendances actuelles
La Convention d’affaires organisée le 6 octobre à Divonne-les-Bains avait pour objectif de contribuer aux réflexions sur ces nécessités d’adaptation en dressant un panorama des tendances actuelles sur la base de bonnes pratiques en France comme en Suisse. Au-delà des questions liées aux démarches douanières et aux cadres régaliens respectifs, les freins à la collaboration transfrontalière tiennent avant tout à une méconnaissance entre les acteurs.
Les échanges entre les deux pays concernent principalement l’achat et la vente de produits, mais aussi des activités de sous-traitance et d’étude. Les acteurs partagent une résilience et une volonté commune : innover ensemble pour trouver des solutions et gagner des parts de marché. Soit l’équilibre subtil d’une collaboration transfrontalière qui bénéficie à chacun.
Croisant les regards politiques et économiques, les représentants du Conseil du Léman et de l’Union lémanique des chambres de commerce ont confirmé, en marge de la Convention d’affaires, l’importance des conditions-cadres pour le soutien à des collaborations transfrontalières stratégiques.
À l’heure des premiers plans d’économie d’énergie en France et en Suisse, dans un contexte de renchérissement des matières premières, il s’agit avant tout de relever les défis de souveraineté économique et d’indépendance industrielle pour l’ensemble des acteurs du bassin lémanique.
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L'écoconception entre France et en Suisse
Cinq ateliers, ainsi qu’une table ronde, portant sur le thème « Comment dynamiser les relations d’affaires franco-suisses au sein de la filière bois ? » ont rassemblé les participants à cette journée. L’atelier « Regards croisés franco-suisses autour de l'écoconception » mettait en avant le fait que l’écoconception est une approche qui prend en compte les impacts environnementaux dans la conception et le développement d’un bien ou d’un service, et qui intègre les aspects environnementaux tout au long de son cycle de vie. Écoconcevoir dans la filière du bois, c’est reconnaître que le bois est par nature un matériau qui capture le carbone présent dans l'atmosphère, et qui est renouvelable. Mais c’est aussi élargir cette notion en pensant et en intégrant la provenance des matériaux, l’optimisation du design ou encore la gestion de la fin de vie du produit.
La filière bois-énergie à l'honneur
Un autre atelier portant sur le thème : « Comment les nouvelles énergies peuvent dynamiser la filière bois-énergie dans l’espace lémanique ? » présentait un panorama de la filière bois-énergie dans l’espace lémanique. La filière bois-énergie appartient aux énergies renouvelables basées sur l'utilisation de la biomasse et fait appel aux gisements de bois issus de l'entretien des forêts, des rebuts de l'industrie forestière et du bois issus des déchets du bâtiment. Elle regroupe toutes les utilisations du bois pour produire de la chaleur, de l'électricité ou les deux simultanément en cas de cogénération. D’autres innovations permettent aujourd’hui de produire également du méthane et de l’hydrogène à partir du bois.
Une seconde vie pour le bois
L’atelier intitulé : « Le réemploi et la valorisation du bois dans la construction » exposait la vision locale et les actions mises en place relativement à ce thème, en expliquant comment il est possible de valoriser et de collecter des matériaux réutilisables. Les déchets du bâtiment et de démolitions représentant une part considérable des déchets mondiaux, de nombreuses solutions sont mises en place à l’échelle locale, comme la collecte, le stockage et le conseil de maître d’œuvre pour favoriser l’intégration des matériaux issus du réemploi.
Bois et emballage
L’atelier « L’avenir du bois dans l’emballage » proposait de comprendre comment les nouvelles réglementations mais aussi les nouveaux modes de consommation et les enjeux environnementaux actuels remettent sans cesse en question la conception des emballages, que ce soit dans leur forme ou dans leur matière, et notamment les emballages des produits agroalimentaires, à travers un panorama sur l’emballage avec les évolutions réglementaires en France et en Suisse.
La filière bois innove
Enfin, l’atelier « L’innovation dans la filière bois : un accélérateur de la décarbonation de l'économie » montrait comment la filière bois est engagée dans de nombreux processus d’innovations de rupture avec par exemple la décarbonation du bâtiment, la production de bois techniques, la chimie verte, la production de gaz et d’hydrogène vert, etc. L’occasion de dresser un panorama des innovations dans la construction et la chimie du bois, et de présenter divers exemples d’applications et de collaborations réussies avec des projets d’entreprises en France et en Suisse.
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