[DIAPORAMA] Le fabricant de machines forestières Eliatis fête ses trente ans

Quelque 150 participants se sont déplacés le 24 mai dernier pour la célébration des 30 ans de la société Eliatis.

Le Chaptrack 282 est le fruit de trois décennies d’expérience. La méthode de conception est éprouvée : un porte-outils modulable à la demande du client assemblé à partir d’une base.

Adrien Michel, depuis douze ans chez Eliatis, travaille sur la base du Chaptrack. Il assemble le moteur Cummins Tier 5 de six cylindres adopté par l’entreprise en 2019. « Quand toutes les pièces arrivent dans les temps, en une semaine la base est faite », explique-t-il. « Je monte la machine à partir du cahier des charges, de A à Z. »

Il faut 120 heures de travail à l’atelier chaudronnerie pour fabriquer une cabine, soit environ une et demie par mois.

« À ce stade, toutes les cabines sont identiques », indique Laurent Godet (à droite). Comme son collègue Joaquim da Silva, il intervient parfois au service après-vente lorsque ses compétences de soudeur sont requises. Eliatis cultive la polyvalence de ses salariés.

La société Eliatis travaille avec quelques 200 fournisseurs (France, Italie, Allemagne…) pour plus de 2 000 pièces. Certains sont locaux, comme la peinture sous-traitée à quelques kilomètres des ateliers.

« C’est un gros Lego », décrit Christophe La Vista, du bureau d’études, devant la cabine. Capteurs, câbles, siège, colonne de direction… « Au total, il faut trois semaines à une personne pour assembler une cabine. »

Les faisceaux électriques de la cabine sont réalisés en interne. « Il faut entre une semaine et demie et deux semaines pour assembler les plus gros faisceaux, un à deux jours pour les plus simples », indique Ameline Fontenelle.

Le bras d’élagage télescopique Alti-coup’, breveté, a demandé un an et demi de recherche et développement. « C’est le développement le plus osé d’Eliatis » selon Jean-Luc Perrin. Le modèle présenté ici par Sylvain Faurie, au service Équipements, est en cours de remise en état et va être amélioré pour passer de la V1 à la V2. À noter que depuis cette année, Eliatis dispose d’un Alti-coup’ destiné au prêt.

Tristan Mollion-Corbiere et Adam Barzoni travaillent au service après-vente. Ils assurent l’entretien et la révision des engins ainsi que les réparations en cas de casse. Ils peuvent aussi procéder à des modifications plus importantes, comme sur ce Chaptrack avec notamment l’adaptation d’un châssis de 3e génération.

Le bureau d’études travaille à l’amélioration en continu des machines proposées par Eliatis. Ici, Bruno Rosset présente un investissement récent, un outil d’analyse de la société Hydac qui permet de prendre des mesures en direct en phase de test.

Les locaux situés à Voreppe, près de Grenoble, occupent une superficie de 3 000 m².

Jean-Luc Perrin, dirigeant et fondateur d’Eliatis, a remercié toute son équipe (aujourd’hui 20 salariés) et ses clients pour « cette aventure humaine de 30 ans ». « Merci aussi à ceux qui nous ont bousculé, demandé de nous remettre en question », a-t-il ajouté.

Eliatis a offert à ses invités un nichoir à oiseaux réalisé en partenariat avec l’université de Grenoble. Une manière pour le constructeur de rappeler que « l’on doit fonctionner avec la nature ». « Je suis un écologiste, mais pas un écologiste politique », a précisé Jean-Luc Perrin. « Aujourd’hui, certains pensent que couper un arbre est un problème, qu’il faut tout réglementer. […] Il faut rester raisonnable. »