Le projet Émobois a pour objectif de faire entrer dans l’ère numérique les entreprises de la mobilisation du bois en France en informatisant les différents messages échangés entre elles, qui aujourd’hui encore transitent par fax, mail ou encore courrier (temps passé à la ressaisie, risque d’erreur, etc.).
"Au-delà de la rapidité et de la fiabilité de transmission, l’utilisation de l’informatique permet de ne plus se limiter en quantité de données transférées, et permet donc d’imaginer de nouvelles possibilités d’analyses et traitements pour chaque entreprise", remarque Jerôme Martinez, de l’interprofession lorraine Gipeblor, porte-parole du projet, porté par les interprofessions du grand Est, FCBA, l’UCFF, l’ONF, FBR, et dont le pilote a été conduit en Lorraine. C’est d’ailleurs à Nancy que le 16 décembre dernier plusieurs professionnels du grand Est ont témoigné devant plus d’une cinquantaine de leurs confrères de leur utilisation test du serveur Émobois. La scierie SIAT Braun, l’Office national des Forêts, la coopérative Forêts et bois de l’Est et les transports Rochatte ont expliqué comment ils avaient intégré Émobois dans leur entreprise. «Ils ont été unanimes pour dire que le système leur avait permis de fluidifier leurs échanges de données avec leurs interlocuteurs, de les fiabiliser, de les accélérer, etc. Un chiffre est revenu dans toutes les présentations, c’est «20% de gain sur le temps administratif» pour les tâches qui ont été incluses dans le pilote Émobois !», note Jerôme Martinez. Les premiers messages inclus dans le pilote sont pour l’instant : la commande de transport, l’acquittement de transport, le bordereau de livraison et enfin le bon de réception des bois. L’objectif est désormais de passer le pilote en production et de développer de nouveaux messages. «Durant la réunion, une vingtaine de professionnels sur les 50 présents ont d’ores et déjà fait part de leur intérêt pour intégrer le système. A partir de mars 2015, toute entreprise qui souhaite profiter des avantages du système pourra le faire. Pour cela, FCBA et les interprofessions régionales du bois se tiennent à leur disposition», explique Jérôme Martinez.
