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Prix des bois sur pied (chêne, hêtre, sapin, épicéa, Douglas...) : tendance juillet 2023

Le marché du bois brut sur pied ou bord de route entre dans une période hésitante, après avoir connu un niveau record depuis 2021 ‒ le prix moyen toutes essences confondues est passé de 81€/m³ en 2021 à 94€/m³ en 2022, sur pied sur écorce.

Le chêne de qualité fait l’objet d’une demande soutenue. Les choix secondaires, notamment charpente et parquet, entrent dans une situation chahutée tant sur les marchés européens qu’au grand export à destination principalement de l’Asie avec une demande moindre et une concurrence des chênes américains.

Les autres essences s’écoulent sans éclat.

Le frêne et le peuplier marquent parfois un léger retrait, mais sont toujours demandés.

Les données économiques ne sont guère encourageantes, avec une forte baisse de la construction, de la rénovation et du bricolage (GSB), qui constituent un important consommateur de bois de toutes essences et sous toutes ses formes.

Le coût des énergies tant pour la récolte que pour l’usinage reste trop élevé.

Le pin maritime s'en sort

Le marché chinois s’est rétracté avec les difficultés de l’immobilier, les offres des sciages américains à moindre prix et la mise à disposition de l’immense ressource forestière russe happée par les industriels principalement chinois.

Par ailleurs, l’état sanitaire préoccupant de certaines essences forestières contraignent la mise sur le marché de bois brut dépérissants dont la vocation industrielle est obligatoirement limitée, voire quasi inexistante. C’est le cas pour le marché du sapin pectiné, signalé par B. Rérat lors d’une dernière vente ONF en Franche-Comté.

Les arbres trop âgés ne résistent guère aux aléas climatiques, comme cela fut le cas lors de l’épisode des pluies acides. À l’époque, il était recommandé de renouveler les peuplements trop âgés et donc trop faibles pour supporter les agressions.

Après l’épicéa commun et le Sitka, le sapin prend le triste relais.

La ressource résineuse en pâtira d’autant que le sylvestre et le douglas montrent des signes d’épuisement face au manque d’eau.

Le pin maritime s’en sort plutôt bien.

Vers des essences exotiques ? 

Diverses essences plus exotiques sont recommandées, mais pourront-elles survivre dans le temps ?

On se souviendra des introductions d’exotiques, notamment résineux, dans les années 1960-1970, dont il ne survivra que trois essences principales : le douglas, le Sitka et le chêne rouge.

Certains feuillus n’échappent pas à ces tristes destinées, comme cela est notamment le cas pour le hêtre, le châtaignier et le pédonculé, ainsi que pour quelques autres comme le bouleau.

Le marché n’est logiquement nullement demandeur de bois à qualités technologiques amoindries offrant des produits indésirables, avec une incidence sur les prix des bois bruts alors revus à la baisse, ou pire, boycottés.

Débats à charge

À défaut de pouvoir changer d’essence ‒ mais pour laquelle ? ‒, le rajeunissement peut être une alternative ‒ mais selon quelle technique, avec des printemps secs ?

À cette situation préoccupante, s’ajoutent les débats à charge envers les forestiers, tout particulièrement sur les coupes définitives, les particules fines libérées lors du chauffage au bois, bûches, plaquettes et granulés, sans oublier la biodiversité en milieu boisé avec ses fortes sanctions unilatérales.

L’ambiance délétère entretenue par diverses organisations n’encourage nullement aux pratiques d’une sylviculture de pointe pour faire face à la survie de la forêt.

Retrouvez le tableau des cours des bois sur pied, en cliquant ici. 

 

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