Une cinquantaine de scieries disparaissent chaque année, mais heureusement beaucoup d’autres perdurent grâce aux reprises et notamment aux successions familiales. La scierie Méponte, dans les Deux-Sèvres, est l’une d’entre elles.
Dix ans, c’est le temps qu’il aura fallu à Pierre Méponte, 32 ans, pour préparer et affiner la reprise de la scierie familiale implantée à Melleran, village des Deux-Sèvres, à mi-chemin entre Poitiers et Angoulême sur l’axe Paris- Bordeaux. Une décennie, c’est le temps qu’il aura fallu aussi à ce titulaire d’un bac pro technicien de scierie obtenu au lycée du bois de Dax pour s’imprégner de tous les secteurs de cette scierie semi-industrielle spécialisée dans le feuillu : chêne et châtaignier. Pierre Méponte prend cette année la suite de ses parents à la tête de la scierie. Dominique, sa mère, gardera la charge du secrétariat et de la comptabilité et Bruno, son père, poursuivra les expertises des achats de bois : «On achète aux enchères et comme les ventes à nos clients sont conclues avant, il ne faut pas se tromper sur les achats de bois». «Et puis», fait remarquer le père de Pierre Méponte, «les achats c’est aussi l’intérêt du métier».
On l’a compris, le jeune repreneur ne part pas de rien. Il est le représentant de la 8e génération à œuvrer dans le sciage du bois. L’ancêtre était déjà scieur de long en Auvergne. La sédentarisation à Melleran est intervenue dans les années 30. Incendie, reconstruction et déplacement ont planté la scierie là où elle est aujourd’hui. A l’origine, débitrice de châtaignier, essence principale disponible dans la région, l’entreprise s’est de plus en plus diversifiée en augmentant la part du chêne depuis les années 90, en même temps qu’elle faisait évoluer son outil de production […]
Photo : La déligneuse Oxia de LBL qui a fait partie du dernier investissement.
Voir notre édition verte, Le Bois International, Scierie, exploitation forestière N°22…
