Les représentants de trois ministères (Agriculture, Transition écologique et Industrie) viennent de lancer deux nouveaux appels à projets. Dénommés respectivement « Industrialisation performante des produits bois » et « Biomasse chaleur pour l’industrie du bois », ils s’inscrivent en cohérence avec le contrat stratégique de la filière bois 2023-2026, et visent principalement à optimiser la transformation en priorisant des usages à longue durée de vie, à investir pour augmenter les capacités de séchage, et à utiliser au mieux les coproduits afin de continuer de développer la production de chaleur à partir de la biomasse.
On notera que le premier appel à projets, accorde une attention particulière à la valorisation matière, dont celle issue de peuplements sinistrés ou vulnérables, et fait directement écho aux mesures du plan scolytes annoncé le 15 avril par le même ministère de l’Agriculture.
Des mesures bienvenues en cela qu’elles peuvent contribuer à renforcer les fondamentaux, condition incontournable d’un développement envisagé sur le long terme. On peut estimer, à cet égard, que ces appels à projets, quand ils évoquent la thématique du séchage, vont dans le sens d’une évolution perceptible chez les scieries depuis déjà une vingtaine d’années, celles-ci s’employant à fournir des bois d’une qualité toujours meilleure à leurs clients de l’aval. Et parmi ces derniers, eux-mêmes bien conscients des impacts du changement climatique sur la disponibilité de la matière, certains commencent à intégrer de nouvelles essences peu employées jusqu’à présent, telles que le cèdre, par exemple.
Renforcer la filière et accroître son poids économique passe aussi, de façon plus symbolique, par des actions de communication, également nécessaires afin de se rapprocher du grand public et d’attirer une main-d’œuvre nouvelle : d’où la démarche d’utilité sociale de la filière bois, récemment présentée par France bois forêt, le Codifab, et la Copacel.
Première Transformation
