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Inrae/ONF : une étude pour adapter les chênes sessiles aux climats futurs

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Pendant plus de trente ans, l’Inrae et l’ONF ont mené une étude sur des populations de chênes sessiles en provenance de toute l’Europe et réparties sur quatre sites expérimentaux en France. À l’issue de leurs travaux, les deux organismes ont identifié 34 populations de chênes dont les combinaisons de caractères pourraient constituer des sources de graines intéressantes dans la perspective de l’adaptation de cette espèce au changement climatique.

L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et l’Office national des forêts (ONF) ont étudié pendant trente ans des populations de chênes sessiles de toute l’Europe sur quatre sites expérimentaux situés dans les départements de la Sarthe, du Cher, de la Nièvre et de la Moselle.

Les scientifiques des deux organismes se sont penchés sur l’évolution des caractères d’intérêt de ces chênes (survie, croissance, forme, adaptation aux variations climatiques) et leur variabilité génétique. « L’objectif était d’identifier les meilleures sources de graines pour la plantation de chênes sessiles capables de s’adapter aux climats futurs », indiquent l’lnrae et l’ONF dans un communiqué commun diffusé le 20 juin. « Les scientifiques ont étudié l’évolution des caractères d’intérêt de ces chênes – survie, croissance, forme, adaptation aux variations climatiques –, et leur variabilité génétique. L’objectif était d’identifier les meilleures sources de graines pour la plantation de chênes sessiles capables de s’adapter aux climats futurs.»

34 populations de chênes

L’équipe de recherche a découvert que les populations de chênes présentant des caractères et des variations génétiques similaires ne se regroupaient pas selon les 19 zones géographiques d’origine des chênes sessiles, zones définies par leur homogénéité climatique, dénommées de « régions de provenance ». En revanche, l’étude montre les effets de la sylviculture sur l’organisation et la variation des caractères présentés par les chênes. Ainsi, les chênes présentant le meilleur compromis entre survie, croissance, adaptation aux variations climatiques et forme de l’arbre provenaient de régions ayant connu une longue tradition de sylviculture, remontant parfois jusqu’au Moyen-Âge, comme le Bourbonnais, le Berry et le Bassin de la Loire. En effet dans ces régions, les arbres ont été sélectionnés par l’action de l’homme sur plusieurs générations pour ces caractères ».

Les résultats de cette étude ont été publiés dans « Annals of forest science », une revue de l’Inrae consacrée à la recherche multidisciplinaire sur les forêts et le bois dans un monde en mutation. Ils recensent 34 populations de chênes, « présentant de bonnes combinaisons de caractères, comme sources de graines pour les futures plantations ». Les conclusions des scientifiques soulignent également « l’importance de mélanger les sources de graines afin de maintenir la diversité génétique des plantations, essentielle pour l’adaptation au changement climatique ».

Le chiffre : 100

L’étude de l’Inrae et de l’ONF a été menée à partir d’une collection de 110 populations de chênes sessiles en provenance de France (70 populations) et d’Europe (40 populations).

Exploitation forestière

Magazine n°1141

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