Le CIBE, la Fedene, le SER et Uniclima, avec la participation de l’Ademe, ont publié la cinquième édition du Panorama de la chaleur renouvelable et de récupération. Dans ce document, ces organisations professionnelles proposent notamment un état des lieux, à l’échelle nationale et/ou régionale, de chaque filière de production de chaleur renouvelable et de récupération.
Des données qu’elles mettent en perspective avec les objectifs de la Loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) adoptée en août 2015 et ceux de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) d’avril 2020. « Si la France n’a pas atteint l’objectif du Plan national d’action (PNA) en faveur des énergies renouvelables, qui prévoyait que 33 % de nos besoins de chaleur soient couverts par des sources renouvelables en 2020, il convient toutefois de noter une progression de deux points de la part de chaleur renouvelable entre 2019 et 2020 – contre 0,9 point entre 2018 et 2019 », indiquent les organisations professionnelles. « En 2020, la chaleur renouvelable représente ainsi 22,8 % de notre consommation finale brute de chaleur. Ce secteur constitue un enjeu majeur pour parvenir à la neutralité carbone en 2050 : la chaleur représente en effet près de 50 % de notre consommation énergétique et reste aujourd’hui très majoritairement produite par des énergies fossiles et importées, émettrices de carbone. Il est donc primordial que la dynamique observée cette année soit maintenue dans les prochaines, sans quoi il sera très difficile d’atteindre les objectifs de la LTECV et de la PPE, et donc de respecter les engagements climatiques de la France ».
Pour combler ce retard, les organisations professionnelles à l’origine de cette étude invitent désormais l’État à mobiliser « l’ensemble des leviers de développement de la production de chaleur renouvelable et de récupération. Ainsi, il est crucial de favoriser la pénétration de la chaleur et du froid renouvelables dans le bâtiment, de renforcer et d’élargir le dispositif de soutien à la chaleur bas carbone à toutes les filières de production et aux réseaux de chaleur et de froid. La compétitivité des énergies renouvelables et de récupération par rapport aux énergies fossiles peut être accrue par une forte différenciation de la fiscalité ».
Crédit photo : Syndicat des énergies renouvelables
Le chiffre : 49 %
D’après ce 5e Panorama, la consommation finale brute de chaleur atteignait 668.712 GWh, dont 152.696 GWh de chaleur renouvelable, en 2020. Avec 49 % de la production, le chauffage au bois domestique demeure le principal contributeur en matière de chaleur renouvelable en France métropolitaine. À noter que les chaufferies bois-énergie (collectif, industriel et tertiaire) représentent également 16 % de cette production.