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Cours des bois sur pied : les tendances en septembre 2022

Retrouvez les cours des bois sur pied

Le marché du bois sur pied est sous tension dans un climat de fortes inquiétudes. La mobilisation du bois, récolte, transport et transformation nécessitent une importante énergie, générée à partir de produits pétroliers et d'électricité qui sont des composantes à la fois limitées et chères.

La cogénération aurait pu être pour les scieries un élément gagnant. Mais une réglementation trop stricte a été maintenue pour préserver les monopoles d'État.

D'ailleurs les taxes parafiscales dont la TVA sont bien restées au même taux nominal. Finalement le malheur des uns peut faire le bonheur des autres, mais il faut faire attention à ne pas tarir la source.

La construction la plus touchée

La très forte augmentation des coûts de mobilisation et de transformation laissera sur le carreau bon nombre de scieries et d'ateliers qui ne pourront pas faire face aux énormes besoins de trésorerie pour subvenir aux coûts énergétiques pour simplement travailler. L'inflation est venue s'ajouter. Un malheur n'arrive jamais seul. Cela conduit à la réduction de la consommation, donc de la production industrielle.

La construction est la plus affectée, comme il est observé, d'ailleurs, dans une grande partie du monde avec la réduction du nombre de chantiers. Il en résultera la diminution de l'agencement de l'habitat, grand consommateur de bois sous toutes ses formes.

Ces deux principaux moteurs - construction et agencement - de la consommation de bois seront très fortement ralentis.

Les prix des bois sur pied reculs

Malgré tout, en cette période de début des ventes d'automne, le marché du bois sur pied se tient plutôt de façon correcte pour les essences de feuillus, chêne, hêtre blanc, frêne sain et peupliers élagués.

Selon les régions, pour ces essences, les prix sont toutefois en recul plus ou moins conséquent. En avançant en saison, les tendances se préciseront.

Cela ne se manifeste guère pour les bons et gros chênes qui ont dépassé en Bourgogne les 400 €/m 3 sur pied. La situation est différente pour les résineux dont le débouché principal est la construction.

Chute du prix du Douglas

La réduction des programmes immobiliers en Amérique du Nord et en Asie a eu pour conséquence une diminution drastique de la demande en sciages et en bois d'ingénierie, entraînant la baisse des prix du bois usinés. Ces bois se sont retrouvés sur le marché européen qui s'est alors rapidement saturé.

Ainsi, en cette fin d'été, il a été observé la chute du prix des douglas, de l'ordre d'au moins 15 à 20 %, voire 30 % , selon les régions.

Il est vrai que les stocks sont plutôt abondants après les achats du printemps.

Les prix élevés des produits ont détourné les utilisateurs qui ont alors recherché des essences de substitution, meilleur marché.

L'épicéa et le sapin dont les prix avaient bien évolué après les épisodes calamiteux du scolyte voient les prix en baisse, de l'ordre de 10 à 20 %, particulièrement en Franche Comté, voire plus dans les Vosges.

Les pins se sont bien tenus, tout particulièrement le pin maritime en Aquitaine, 60/65 €/m 3 sur pied et sur écorce, et dans l'ouest de la France.

Ceci est de bon augure pour cette essence qui est redéployée dans l'ouest, avec sa résistance aux épisodes de sécheresse. Cette essence revient en force dans ces régions avec un tissu industriel modernisé et efficace.

Le bois bûche explose

Les autres secteurs du bois, caisserie, emballage et palette sont actifs, mais exposés aux coûts de fabrication.

Les petits bois de trituration et les connexes sont fortement demandés pour répondre aux besoins énergétiques.

Le bois bûche et les granulés voient leurs prix exploser, avec toujours une inquiétude sur la ressource, en concurrence avec d'autres utilisations, comme avec les nouveaux débouchés. C'est l'éternelle préoccupation entre la ressource et les besoins pour les dérivés ligneux.

Des blocages possibles

Il faut éviter de tomber dans le cycle de la filière nucléaire. L'État stratège y veille ! La filière forestière risque de connaître les mêmes blocages avec une écologie politique sectaire.

Par ailleurs, la biodiversité qui peut conduire à la totale inaction sylvicole en laissant croître spontanément les broussailles, qui sont d'excellents combustibles pour la propagation des feux qui gagnent les cimes des arbres.

Forêt

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