Lors de l’assemblée générale de la Fédération nationale du bois qui s’est déroulée à Paris le 15 décembre, Philippe Siat a été réélu pour un second mandat à la tête de l’organisation professionnelle. Dans son discours d’intronisation, le président de la FNB a notamment rappelé que les entreprises de la première transformation se trouvaient à «un moment stratégique» marqué par le besoin d’améliorer leur visibilité sur les approvisionnements pour pouvoir «servir un marché prometteur».
L’assemblée générale de la Fédération nationale du bois s’est déroulée le 15 décembre à Paris dans les locaux de l’Union internationale des chemins de fer. Quelque 200 adhérents et invités avaient répondu présents à l’invitation de l’organisation professionnelle. Au cours de cette journée, le président sortant Philippe Siat a été réélu à une très large majorité (plus de 90% des suffrages) à la tête de l’organisation professionnelle qui fédère exploitants forestiers, scieurs et industriels du bois français.
Dans son discours prononcé après l’élection, le président de la FNB s’est félicité de voir l’activité retrouver le chemin de la croissance. «Cette dynamique tant attendue doit nous conduire à relever de nouveaux défis», a déclaré Philippe Siat. «Nous devons nous tourner vers l’avenir et agir avec optimisme pour donner envie de choisir le bois et anticiper la demande. «Pour moi c’est le bois», la campagne de France bois forêt, arrive à point pour accompagner le mouvement.»
Le chiffre : 2 / Philippe Siat, élu pour la première fois à la présidence de la FNB en décembre 2014, débute son second mandat à la tête de l’organisation professionnelle. Il a été reconduit pour trois ans dans ses fonctions par une très large majorité des adhérents de la FNB. Philippe Siat a pris les rênes de l’entreprise familiale en 1986, aux côtés de son frère Paul, et est à la tête d’une des scieries les plus importantes d’Europe qui emploie plus de 300 collaborateurs.
Le président réélu a notamment identifié comme chantier prioritaire la sécurisation des approvisionnements des entreprises de la première transformation. «Pour servir un marché prometteur, nous aurons besoin de muscler nos approvisionnements aussi bien en volume qu’en qualité. […] Pour investir il nous faut une forte visibilité sur nos approvisionnements que nous n’avons pas», a indiqué Philippe Siat. Dans cette perspective, la FNB a par exemple choisi de consulter les coopératives forestières pour faire le point sur la ressource en chêne. «Nous avons identifié les coopératives comme une solution aux problèmes d’approvisionnement des scieries chêne sous deux formes : la contractualisation pluriannuelle et/ou l’adhésion au label Transformation UE pour les ventes groupées», écrivait la FNB dans un courrier qu’elle vient d’adresser à l’UCFF.
«Les transformateurs français souhaiteraient connaitre dans quelle mesure et sur quelles bases la coopération forestière pourrait répondre à la demande de leurs clients pour l’année 2018. Il s’agit en réalité de saisir collectivement une opportunité de relancer la filière chêne française soutenue par une meilleure demande du marché.» Avec le maintien de la valeur ajoutée en France et la préparation de la ressource du futur, la sécurisation des approvisionnements des entreprises de première transformation figure au premier rang des dossiers que la FNB a indiqué vouloir prioriser en 2018, «pour façonner l’industrie nationale du futur dont la FNB doit être le moteur», a précisé Philippe Siat.
