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Modifier ses pratiques sylvicoles est devenu prioritaire et incontournable...

Étalement des branches basses d’un hêtre au stade perche/petit bois : futures branches charpentières et fine branchaison. 

Crédit photo F. Moyses
Préserver la vitalité biologique des peuplements pour une plus grande liberté de gestion.

Dans un premier article paru dans La Forêt Privée n°382, Diversifier l'acquisition et l'éducation des peuplements juvéniles, nous avons évoqué l'urgence d'apporter de la souplesse dans l'acquisition et l'éducation des jeunes peuplements ; souplesse n'étant pas synonyme de simplification mais bien de renforcement, d'accompagnement, voire de reconstitution, de ce que nous appelons, par souci de « discourir d'écologie forestière » (J. TASSIN 2011), un écosystème forestier. Ici l'essentiel n'est pas dans la terminologie, trop souvent source d'interprétations et d'affrontements stériles entre spécialistes mais bien dans l'équilibre immuable, parfois vacillant car vulnérable mais avant tout résistant et résilient des systèmes forestiers au sein desquels nous nous immisçons pour tirer parti des services écosystémiques que sont notamment l'approvisionnement en bois, la régulation du climat, l'environnement culturel, le lien social, la santé humaine...

Le jeune peuplement acquis en phase d'installation/constitution et éduqué en phase de compression/qualification poursuit sont évolution en intégrant le stade de la jeune futaie puis celui de le futaie adulte.

Ainsi le peuplement franchira deux nouvelles périodes biologiques stratégiques que sont, successivement, la phase de d'expansion/grossissement aussi appelée par G.J. WILHELM phase de dimensionnement et la phase de maturité (ou maturation) que je nommerais également phase de préservation, de pérennisation et de renouvellement des peuplements adultes (maintien de la santé biologique, durabilité des tiges, préparation du renouvellement).

Nous n'aborderons pas, au sein de cet article, les formations « terminales » des peuplements que sont la phase dite de senescence (vieillissement) et celle de décrépitude (transformation du bois « mort » sur pied ou au sol). Pour apporter une aide à la gestion des phases adultes des peuplements forestiers, il existe de nombreux ouvrages techniques qui proposent des itinéraires sylvicoles plus ou moins calibrés, plus ou moins complets ; ces documents, qu'ils soient réservés à des professionnels de la gestion forestière (ouvrages techniques, guides sylvicoles) ou à des pro- priétaires forestiers (ouvrages de vulgarisation) sont sources de précieuses informations tant factuelles que liées à la « méthodologie de travail ».

Au sein de cet article il ne sera pas question de discréditer telle ou telle orientation sylvicole, mais d'apporter des éléments de réflexion issus de la biologie forestière, de la recherche scientifique et d'observations empiriques pour permettre à chacun d'entre nous d'apporter des modifications ponctuelles ou des changements plus notables aux pratiques sylvicoles habituelles.

Cependant, soyons bien conscients que modifier certaines pratiques sylvicoles entraînera inévitablement l'évolution, voire même l'orientation de certains peuplements, mais si cette évolution est le résultat d'une optimisation de la gestion nous ne pourrons que nous en féliciter.

Modifier ses pratiques sylvicoles en phase d'expansion/ grossissement...

Petit rappel : La phase d'expansion/ grossissement débute lorsque la croissance maximale annuelle en hauteur des perches a atteint son apogée ; à ce stade de croissance et de développement l'énergie initialement consacrée presque entièrement à l'élonga- tion annuelle est progressivement et partiellement réorientée vers l'expansion du houppier sur la base essentiellement de ses branches basses. Les plus basses d'entre elles adopteront, au fil du temps, le statut de charpentières. Le développement centrifuge du houppier se caractérise par une augmentation constante en valeur absolue de la surface foliaire grâce à la production d'une fine branchaison qui s'avère essentielle au développement du feuillage.

Cette évolution architecturale entraîne, biologiquement, une augmentation de l'activité photosynthétique et, très logiquement, le « grossissement » du tronc donc la prise de diamètre.

N'omettons pas de préciser qu'il existe également une très forte corrélation entre le développement du houppier et celui du système racinaire.

Retrouver l'intégralité de l'article en vous abonnant à La Forêt Privée n°384. 

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