Toutefois, la campagne du premier semestre 2022 aura été, pour quasiment toutes les essences, une bonne saison en particulier les essences feuillues comme le chêne, le hêtre blanc, le frêne sain et les peupliers à bille de pied propre. Pour les résineux, le douglas accuse une baisse de prix, alors que les résineux blancs sont en bonne reprise, avec une demande à l’export ainsi que celle pour les granulés et des perspectives mitigées.
Le pin maritime, en région sud-ouest, bénéficie d’une demande ferme, avec des ventes pouvant atteindre 70 €/m3 sur écorce et sur pied.
Traditionnellement, à la veille des congés annuels, en période estivale, le ralentissement des achats de bois bruts est de mise, avec des stocks reconstitués et dans l’attente des orientations et tendances observées lors des premières ventes d’automne, tout particulièrement pour le chêne offrant en période de sève descendante des bois de qualité.
La conjoncture économique, avec l’apparition d’une inflation conséquente et une situation politique incertaine conduit à une perte de confiance qui se fait ressentir sur les demandes de bois de construction, principalement pour les résineux, tant sur les marchés intérieurs qu’extérieurs.
Ce retournement de la demande, tout particulièrement pour les sciages de résineux impacte les prix des bois sur pied de certaines essences, comme le douglas dont les prix fléchissent, de l’ordre de 15/20 %. Les résineux blancs sont moins impactés.
Forte demande pour le bois énergie
La présence de scieries locales de service contribue à maintenir une situation satisfaisante, en alimentant les secteurs de rénovation tant au niveau artisanal que privé, en dehors de certains distributeurs de matériaux.
Certaines scieries se structurent, de plus en plus, en réseau assurant une bonne valorisation des ressources locales, « small is beautiful », dont bénéficient les producteurs forestiers.
Les difficultés de logistique, l’explosion des frais d’exploitation forestière et de transport, avec les prix de l’énergie, des équipements, des matériels et de maintenance, forment des coûts supplémentaires qui ne manqueront pas de se répercuter sur la seule variable d’ajustement qu’est le prix d’achat des bois.
Les aides parfois consenties atténuent l’effet immédiat, mais elles proviennent de recettes fiscales prises par ailleurs, il n’y a qu’un décalage dans le temps.
Les bois de trituration bénéficient d’une bonne conjoncture. Le bois énergie est fortement demandé en plaquettes et granulés, entrant parfois en concurrence, dans certaines régions, avec la filière de l’industrie lourde, panneaux tout particulièrement.
