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Les groupes scandinaves du bois font des économies

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Crédit photo Södra
Les géants scandinaves du bois Stora Enso et Södra ont annoncé ce début février 2024 des plans de restructuration de leurs activités, afin de faire des économies dans le cadre de ce que Stora Enso dénomme « la faiblesse persistante et l’incertitude du marché ». Au Québec, les scieries se plaignent de peiner à faire des marges, et comptent sur la baisse des taux.

« Stora Enso prévoit de lancer un nouveau programme d’amélioration des bénéfices visant une amélioration annualisée de 80 millions d’euros de l’EBIT opérationnel. Cela pourrait entraîner une réduction potentielle d’environ 1 000 employés. Les négociations sur les changements locaux conformément aux législations locales commenceront dès que les plans spécifiques à chaque pays seront plus détaillés », a annoncé le 1er février 2024 le géant scandinave du bois coté à la bourse d’Helsinki et de Stockholm, qui emploie quelque 21 000 personnes, et a réalisé un chiffre d’affaires 2022 de 11,7 milliards d’euros.

« Le programme d’amélioration des bénéfices sera mis en œuvre sans aucune nouvelle fermeture de site de production », a précisé Stora Enso.

« Nous sommes confrontés à une faiblesse persistante de l’environnement macroéconomique et géopolitique et devons nous concentrer sur les activités de base qui s’alignent sur notre stratégie », a déclaré Hans Sohlström, président et CEO de Stora Enso, sans toutefois préciser les axes de sa stratégie. Rappelons que le groupe se présente comme un leader de la bioéconomie et affirme sur son site : « Demain, nous pensons qu’il sera possible de produire avec les arbres tout ce qui est fabriqué avec des matériaux fossiles ». Le groupe possède ou gère 2,01 millions d’hectares de forêt.

Concentration de l’activité sciage chez Södra Wood

Le 31 janvier, Södra Wood, la branche bois du groupe Södra, annonçait « modifier sa structure industrielle pour renforcer encore sa compétitivité ». Afin de consolider ses activités de sciage, le groupe entend réaliser des économies d’échelle en délocalisant les volumes de production vers ses plus grandes unités de production.

« Au cours des dernières années, nous avons connu d’importants changements externes qui ont affecté le marché de la matière première ligne, tandis que la demande de bois scié a ralenti », a précisé le groupe dans son communiqué du 31 janvier.

« Afin de renforcer et d’assurer la pérennité de la compétitivité de Södra Wood, la structure industrielle sera modifiée en 2024 et les unités d’Åtvidaberg et de Ramkvilla seront fermées. L’unité de Klevshult sera transformée en une unité de transformation axée sur le rabotage et l’exploitation de la scierie sera interrompue. Certaines parties de l’unité de Södra à Torsås seront fermées et le reste mis en vente. Selon l’évaluation, ces changements entraîneront le licenciement de 61 employés. »

« Cette décision a été prise pour renforcer notre position et construire progressivement une opération encore plus compétitive, où l’offre aux clients de Södra Wood sera au moins aussi attrayante demain qu’elle l’est aujourd’hui », a déclaré Marcus Åsgärde, président du secteur d’activité de Södra Wood.

Rappelons que le groupe Södra, qui se présente comme un « groupe international de l’industrie forestière détenu par 53 000 propriétaires forestiers » est composée de 3 000 employés.

Au Québec, les scieries dans l’expectative

Radio Canada consacrait le 28 janvier 2024 un article aux scieries de la province, dans lequel le média pointait le manque de rentabilité actuelle des scieries alors que celle-ci est intimement liée au secteur de la construction et des mises en chantier. Les prix de vente des sciages sont quasi trois fois moins élevés qu’en 2021 quand ils ont battu des records. Le contexte économique difficile a poussé certaines scieries à interrompre temporairement leurs activités en 2023 pour limiter les déficits. Pour 2024, elles sont dans l’expectative et comptent sur une baisse des taux qui ferait augmenter le nombre de mises en chantier dans le pays. La Banque du Canada avait annoncé le 27 janvier qu'elle maintenait son taux directeur à 5 %, ajoutant qu'elle avait commencé à discuter du moment où elle baissera son taux.

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