Fin mars, France bois forêt se félicitait que « forêt publique » et « forêt privée » aient pu participer côte à côte il y a quelques semaines au Salon international de l’agriculture. L’interprofession soulignait au passage l’opportunité pour la filière d’être allée à la rencontre des 600 000 visiteurs de « ce salon phare et vitrine du monde agricole » […] « renouant ainsi avec les fréquentations d’avant crise sanitaire ».
Pour la première fois depuis longtemps, toutes les expositions organisées à l’attention des professionnels devraient effectivement réussir cette année à reprendre leurs places dans le calendrier des rendez-vous dédiés à la forêt et au bois.
Organisé tous les ans, le Forum international bois construction avait déjà retrouvé son mois d’avril en 2022. Pour sa 12e édition, programmée du 12 au 14, 6 000 participants sont attendus à Lille pour plancher sur de nombreux sujets en lien avec la neutralité carbone.
Quelques semaines plus tard, c’est la Ligna qui rouvrira ses portes en Allemagne après quatre ans d’absence (15 au 19 mai). En 2021, les organisateurs de cette biennale d’envergure mondiale dédiée aux matériels pour la transformation du bois avaient dû se résoudre à proposer une édition virtuelle.
En Bourgogne, l’équipe à l’initiative du salon Euroforest s’est elle aussi adaptée ces dernières années aux contraintes induites par les mesures prises pour lutter contre l’épidémie de Covid. Initialement prévu en 2022, son salon consacré aux métiers de l’amont forestier a été reprogrammé en juin prochain (du 22 au 24). Après cinq ans d’absence, l’attente est grande et le parcours d’exposition affiche d’ores et déjà complet avec quelque 600 exposants et marques annoncés.
Pour autant, quid du niveau d’affaires pendant ces prochains rendez-vous ? Portée jusqu’à l’été dernier par une demande exceptionnelle en produits bois, la conjoncture économique s’est progressivement retournée depuis plusieurs mois. Fin 2022 dans le bâtiment, le nombre de mises en chantier était supérieur à celui des permis de construire ; un phénomène suffisamment rare pour qu’il en devienne préoccupant. Aux États-Unis, le prix du bois d'œuvre a encore chuté de 17 euros/m³ en l'espace d'une semaine et se situe désormais plus de 600 euros en dessous de son niveau de l'an dernier (1). Ces exemples nous rappellent que les incertitudes sont nombreuses quant aux évolutions à venir sur les différents marchés du bois. Dans ce contexte, nul doute que les événements programmés dans les prochaines semaines constitueront pour les professionnels une bonne occasion de prendre le pouls de la filière.
(1) Source : timber-online.net
