Lors de l’assemblée générale de la Fédération nationale du bois, qui a eu lieu le 8 décembre à Paris, les professionnels de l’amont ont fait part de leur inquiétude concernant les dispositifs REP en cours d'entrée en vigueur ; le président de la FNB considérant que « c’est en quelque sorte une deuxième TVA sur le bois de sciage à horizon cinq ans », et soulignant les efforts déjà réalisés par la filière bois en matière de contribution environnementale.
Valobat, dont la vocation est d’œuvrer au recyclage des déchets provenant du bâtiment, estime que les déchets bois constituent un gisement de 2,2 millions de tonnes, dont 41 % étaient recyclés en 2020 et 36 % revalorisés énergétiquement. À travers la REP (Responsabilité élargie du producteur) Bâtiment, l’éco-organisme souhaite atteindre 45 % de recyclage et 45 % de revalorisation énergétique à l’horizon 2027.
Dans le cas de la menuiserie bois et mixte, toujours aux prises avec les matériaux dominants que sont le PVC et l’aluminium, on constate que les fabricants ont en quelques années su accomplir de remarquables progrès en ce qui concerne la problématique de la finition ; à tel point qu’aujourd’hui, on compte une large majorité de fenêtres bois et mixtes bénéficiant d’une finition au sortir de l’usine, ce qui a déjà changé, pour le meilleur, la perception des consommateurs à l’égard de ce type de produits (1).
Bien que d’autres enjeux, comme le thermique et l’acoustique, soient déjà bien maîtrisés par les professionnels du secteur, le recyclage, et plus largement l’écoconception, constituent bel et bien de nouveaux défis. Et l’on peut supposer que la filière bois devra compter avant tout sur ses propres ressources et son ingéniosité pour les relever, afin de faire de ces contraintes de possibles atouts permettant de valoriser le savoir-faire français par rapport à des produits importés et de moindre qualité.
(1) Voir notre enquête "Finition, acoustique, recyclage… autant d’enjeux pour la fenêtre bois et mixte " dans notre édition du 16 décembre 2023.
