Intelligence artificielle : l'expression ne sonne-t-elle pas un peu comme un oxymore ? Et certes, il apparaît important de s'interroger à propos d'un concept dont l'épithète est applicable à notre époque dans son ensemble, ce caractère artificiel n'étant en l'occurrence pas forcément synonyme de paradis… Quoi qu'il en soit, si puissante est la vague ascendante (submergeante ?) du progrès, que l'on peut supposer que chacun va être amené à composer au mieux avec ce nouvel outil.
Dans le cas des professionnels du bois, et contrairement à l'image désuète dont pâtit parfois la filière, ceux-ci se montrent résolument tournés vers l'avenir : ainsi, l'engagement de la seconde transformation en faveur de l'industrie 4.0 ne fait pas de doute, et cette thématique sera bien entendu au centre de la prochaine édition d'Eurobois, qui aura lieu du 6 au 9 février à Lyon Eurexpo.
Or la première transformation n'est pas en reste, tant s'en faut : des scieries se sont déjà approprié une forme d'intelligence artificielle dans la continuité de la tendance à l'automatisation, tirant le meilleur parti des nouvelles technologies pour gagner en efficacité et en qualité (1).
Si le gain de productivité est évident, intégrer ces outils de plus en plus performants représente aussi un moyen pour la filière bois de diminuer la pénibilité de certaines tâches, tout en bénéficiant d'une image plus moderne susceptible d'attirer davantage les jeunes générations. Les centres de formation ne s'y trompent pas, d'ailleurs : l'École technique du bois, à titre d'exemple, propose depuis plusieurs années de faire découvrir les métiers qu'elle enseigne, sur les diverses manifestations auxquelles elle participe, avec un simulateur de scierie ou même un casque de réalité virtuelle.
(1) Voir notre enquête en p. 14 du numéro 1205 du 11 janvier.
