Comme corrélative au déploiement printanier, l’actualité se montre riche de promesses teintées de vert.
Le projet de loi industrie verte, tout d’abord, a été présenté le 16 mai. S’inscrivant dans une dynamique voulue par le Gouvernement d’une réindustrialisation de la France, résolument conforme aux exigences environnementales contemporaines, ce projet comprend 15 mesures s’articulant autour de quatre priorités, à savoir l’implantation de sites industriels en France, la mobilisation des fonds publics et privés, favoriser les entreprises vertueuses et former aux métiers de l’industrie verte. Grâce à des investissements d’un montant de quelque 23 milliards d’euros, il vise à réduire l’empreinte carbone du pays de 41 millions de tonnes de CO2 d’ici 2030, se traduisant en outre par la création d’environ 40 000 emplois directs.
Quatre des principales filières économiques les plus émettrices de CO2, dont le bâtiment, ont par ailleurs remis au Gouvernement, le 24 mai, leur feuille de route de décarbonation. La filière du bâtiment a ainsi présenté 25 leviers pour décarboner tant la rénovation que la construction neuve. Elle recommande notamment de simplifier et d’orienter les aides vers la rénovation globale afin de massifier cette dernière et de mieux mesurer la performance des rénovations, d’accélérer l’emploi de composants bas carbone et de limiter les émissions de la construction neuve, ou encore de faciliter la densification parcellaire et le multiusage dans un bâtiment existant.
On notera aussi l’entrée en vigueur, au 1er mai, de la Responsabilité élargie des producteurs (REP) de produits et matériaux de construction, concernant ce même secteur du bâtiment. Autant de mesures et d’incitations qui, malgré une conjoncture pour l’heure assez tendue, sont de nature à profiter à la filière bois sur le long terme.
