En avril, la Fédération française du bâtiment (FFB), faisait état d’une crise dans le logement neuf, s’accompagnant d’une baisse de l'activité en matière d’amélioration-entretien, craignant la suppression de 100 000 postes d'ici 2025. Afin de l’éviter, la Fédération préconise par exemple un assouplissement des règles du Haut conseil de stabilité financière (HCSF) en matière de crédit immobilier, l’assouplissement du ZAN (Zéro artificialisation nette), le rétablissement du PTZ neuf à 40 % en zones B2 et C, ou encore que le budget alloué à MaPrimeRénov’ soit majoré d’un milliard d’euros chaque année pendant cinq ans, de façon à accompagner le déploiement de la rénovation globale, en une fois ou par tranches.
En attendant, il en résulte des tensions qui pèsent sur différents segments de la filière bois, comme le montre l’état des lieux récent établi par la Fédération européenne du parquet (FEP) (1). Ainsi, le ralentissement de l’activité en rénovation et construction neuve, combiné à l’inflation, a pour résultat une baisse des ventes de parquet sur l’ensemble des marchés européen, la France enregistrant, à cet égard, -12 % pour l’année 2022. Un phénomène similaire se vérifie, toujours au niveau européen, dans le cas des panneaux à base de bois, à la fois de particules, OSB ou MDF, un ralentissement d’activité du secteur de l’ameublement, et du segment de la cuisine en particulier, s’ajoutant à celui du secteur de la construction.
Reste à voir l’influence, dans l’immédiat, de cette conjoncture sur les décisions d’investissements des professionnels qui arpenteront les allées de la Ligna de Hanovre qui se tiendra du 15 au 19 mai, le thème de la construction occupant justement cette année une place de choix au cœur de l’évènement.
(1) Voir Le zoom de la rédaction dans l'édition rouge du n° 18 1178 du 13 mai 2023.
