Les 15 et 16 juin, France bois 2024 et Fibois France donnaient rendez-vous à la maîtrise d’ouvrage sur L’Île-Saint-Denis (93), un des quatre sites retenus pour accueillir le Village des athlètes des JO de Paris 2024 (1). En plus de visites permettant de mettre en avant diverses techniques constructives bois, l’évènement permit d’échanger autour de thèmes tels que la certification, la rénovation et la réhabilitation, ou encore les Pactes bois-biosourcés.
Ces Pactes, déployés depuis 2020 par le réseau Fibois, sont aujourd’hui au nombre de quatre (Île-de-France, Grand Est, Auvergne-Rhône-Alpes et Hauts-de-France) et regroupent 123 maîtres d’ouvrage, aménageurs et collectivités. Leur objectif est de recourir a minima à une certaine part de matériaux bois et biosourcés certifiés au sein des territoires concernés, avec plus de 3 millions de m² de construction et rénovation bois engagés dans les 5 à 6 années à venir.
En matière d’avenir, une vocation majeure de ce projet vitrine qu’est le Village des athlètes est d’illustrer la dimension pérenne de la construction bois, à travers le potentiel réversible de ses bâtiments. Il est tentant d’y déceler, par contraste, un besoin de stabilité renvoyant à une conjoncture globalement incertaine. L’assemblée générale de l’association Le Commerce du Bois, qui se tenait non loin de là le 15 juin, fut l’occasion de rappeler la situation très tendue de la construction neuve, avec, en France, -18 % enregistrés pour le secteur de la maison individuelle depuis le début de l’année.
Dans un tel contexte, l’alternative que constitue la rénovation revêt une importance plus grande que jamais ; perspective que tend à confirmer la présentation par le Gouvernement, le 12 juin, de son plan de décarbonation du bâtiment, contenant pour 2024 une réforme du dispositif Ma Prime Rénov' favorable aux matériaux biosourcés, dont le bois.
(1) Lire le Zoom de la Rédaction en page 4 de la présente édition.
