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Défis du bois 2019 : dix petites stations de compostage en chêne et douglas

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Une nouvelle édition des Défis du bois vient de s’achever sur le campus de l’Enstib à Épinal. Dix petites stations de compostage ont vu le jour, commandées par le Sicovad, conçues et construites par 10 équipes d’étudiants et de compagnons. Magnifiques, elles portent le message d’une société capable de prendre soin de son environnement et de développer une filière de proximité sur la base du matériau bois. Nouveau défi accompli ! 

Ils s’appellent désormais les Défis du bois 3.0. Pendant dix ans, cette manifestation spinalienne au cours de laquelle oeuvrent des étudiants, encadrés avec patience et passion par les professeurs de l’École des technologies et des industries du bois d’Épinal (Enstib) et de l’École d’architecture de Nancy, a livré à un public chaque fois médusé et enchanté des structures bois éphémères. Puis – et pour la quatrième fois cette année –, elle a livré des structures pérennes, microarchitectures durables (dix ans au moins) réclamées par des commanditaires séduits par le subtil mélange qui se déploie au cours de cet exercice ô combien difficile et enthousiasmant que représentent les Défis du bois : mélange d’imagination et de technicité.

Les cahiers des charges se sont ainsi complexifiés, les projets de même – dont la conception démarre désormais pour les équipes dès mois de janvier, se poursuivant tout le semestre au cours d’un travail commun à distance –, les moyens à mettre en oeuvre aussi, qui se sont... numérisés, notamment au moment de la phase pouvant être qualifiée «de bureau d’études». Désormais, les Défis sont «3.0», d’abord virtuels – avec la production de maquettes numériques – avant de devenir réalité lors de la semaine finale au cours de laquelle les composants des micro-constructions sont fabriqués grâce à l’outil de production de l’Enstib, puis montés sur le campus, en extérieur. Depuis 4 ans, les Compagnons du devoir apportent leurs précieux savoir-faire pour cette phase de montage.

Structure démontables

Les Défis se sont ainsi mis au diapason du secteur de la construction bois, qui assure sa promotion, outre avec des arguments environnementaux convaincants, avec ceux – également décisifs – d’une filière sèche et sans encombre : chantiers réduits dans le temps grâce à la préfabrication (désignée de plus en plus aussi sous le vocable de «construction hors site»). L’équipe lauréate des Défis 2019 a sorti ses composants bois de l’atelier le vendredi, et la structure était montée une heure plus tard, prête à accueillir les membres du jury durant la journée du samedi.

Beau défi accompli, reflet de l’air du temps... de la construction bois! «Le niveau technique a augmenté avec cette nouvelle formule des Défis», explique Laurent Bléron, directeur de l’Enstib, qui ne peut que constater le succès de celle-ci puisque, explique-t-il, «les commanditaires viennent par eux-mêmes solliciter l’école». «Si nous sommes allés vers des cahiers des charges un peu lourds au début de la deuxième période des Défis, qui intégraient jusqu’au second oeuvre (électricité...), nous avons aujourd’hui une formule adéquate : les micro-architectures doivent être, en une semaine, hors d’eau.»

Cette année, plusieurs éléments ont constitué des défis tout particuliers pour les dix équipes d’étudiants et de compagnons. Les structures imaginées se devaient d’être démontables- remontables, et leur nombre de modules de ne pas dépasser dix, pour la facilité de pose. Cette caractéristique met en exergue un des multiples atouts de la construction bois, qui est sa souplesse, son adaptabilité, à condition de mettre en oeuvre la technologie adéquate. «Ce point ajoutait indéniablement de la difficulté technique», souligne Laurent Bléron, qui a supervisé avec son équipe enseignante chacun des cheminements techniques ayant permis de matérialiser les idées des jeunes constructeurs bois – chaque édition des Défis surprend infiniment par la variété des réponses à un même cahier des charges ! […]

Photo : Les 30 élèves, architectes et ingénieurs, du Master «architecture bois construction», dix étudiants étrangers des universités de Mons, de Sarrebruck (HTW) et de Chicoutimi (Canada) (UQAC), et dix compagnons du Devoir composaient les dix équipes de «défiboiseurs».

Lire la suite dans Le Bois International, Charpente, construction, menuiserie et meuble, notre édition rouge N°22 …

 

Construction bois

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