La société costarmoricaine fabrique des charpentes en bois lamellé-collé pour des bâtiments agricoles (stabulations, bâtiments de stockage…), équestres (manèges, écuries…), industriels (ateliers, dépôts…) et publics (gymnases, espaces évènementiels…) ainsi que des locaux commerciaux (restaurants, magasins…). Erwan Danno crée Obois lamellé-collé en 2001 sur le site d’une ancienne entreprise du même secteur d’activité reprenant ainsi l’outil existant.
Dès le départ, il fait le choix de partir sur la fabrication et la pose des charpentes en mettant en place un service de gestion logistique rigoureux et des équipes de pose performantes et réactives. L’entreprise travaille ainsi en partenariat avec des architectes et des charpentiers. « À cette période, nous avons subi l’importation de bois lamellé-collé en provenance d’Autriche à des prix défiants toute concurrence. Il a ainsi fallu se positionner sur ces deux créneaux pour pallier la concurrence autrichienne et également allemande sur des produits standards », précise le dirigeant.
Il intègre très rapidement un bureau d’études au sein duquel un salarié utilise le logiciel 3D Cadwork pour réaliser les notes de calcul et les plans de charpente. Dix salariés, accompagnés de quelques intérimaires, interviennent au sein de l’atelier de production de 5 000 m2. Les charpentes sortant de l’atelier répondent à la diversité des besoins des clients en termes de dimensions, de profils et de finitions. Elles peuvent être de formes droites ou courbes et atteindre jusqu’à 38 m de portée, ce qui n’est pas rare dans des secteurs d’activité comme l’agriculture et le milieu hippique où le besoin d’espace est exprimé. Les finitions sont également effectuées sur mesures avec des opérations de rabotage, de coloration, de traitement, d’entailles ou de perçages de couronnes.
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Le sapin et l’épicéa majoritairement utilisés
Le dirigeant veille à limiter au maximum l’impact environnemental sur toute la chaîne d’utilisation des essences. L’entreprise s’approvisionne en essences issues de forêts gérées durablement. Le sapin et l’épicéa, les plus largement utilisés, et le pin sylvestre proviennent d’Europe du Nord et sont acheminés via des ports de la région, tandis que le douglas est récolté sur le territoire national. « Nous faisons face à une pénurie de bois qui nécessite de trouver d’autres sources d’approvisionnement. Et nous n’avons pas d’autres options que d’avoir recours aux bois d’importation. Le stock a tendance à se reconstituer dans les scieries du fait d’une moindre demande du marché américain. En accord avec nos fournisseurs, nous avons mis en place un système de stockage sur les ports auprès desquels nous nous approvisionnons », souligne Erwan Danno.
Au sein de l’atelier, la température (à hauteur de 20 °C) et le taux d’humidité sont maîtrisés en continu pour veiller à la stabilité du bois utilisé lors du stockage et du séchage et optimiser les opérations d’aboutage et de mise en longueur, d’encollage, de pressage, de cintrage et de rabotage. L’atelier comporte une abouteuse en continu Grecon, une raboteuse 2 faces avec scie de refente (100 m/mn) liée à la chaîne d’aboutage, une raboteuse 4 faces (retombée de 630), un empileur de réception des lames, une encolleuse (180 g/m2) et des bancs de serrage. La colle polyuréthane monocomposant sans formaldéhyde, performante et limitant la quantité de produit, de même que les colorants et lasures à base d’eau garantis sans solvant, sont privilégiés.
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Le bois lamellé-collé pour les grandes portées
En complément de ses avantages sur le plan esthétique et relatif au confort du bâtiment, le bois lamellé-collé présente un véritable intérêt pour fabriquer des charpentes de grande portée de par ses performances techniques supérieures au bois massif. De plus, il offre des opportunités de mise en forme en association avec d’autres matériaux permettant ainsi de répondre à une large demande. « Nous valorisons du bois du Nord de classement C24 voire C30 dont les caractéristiques garantissent ses performances mécaniques. Le classement visuel n’est effectivement pas suffisant pour satisfaire aux besoins de stabilité mécanique des structures. De plus, la stabilité du bois lamellé-collé dans le temps fait qu’il ne nécessite pas d’entretien après sa mise en œuvre. Sa résistance au feu et aux intempéries est également démontrée notamment par l’institut technologique FCBA. Enfin, sa légèreté comparativement au métal et au béton est appréciée, car elle limite les efforts à reprendre au niveau de la maçonnerie ». Alors que les charpentes industrielles conçues se destinent à des bâtiments implantés en Bretagne pour des questions d’organisation de chantiers, les charpentes dédiées aux secteurs agricoles et équestres sont montées dans tout l’Hexagone.
À ce jour, le chiffre d’affaires de l’entreprise s’élève à 3 M€, réparti équitablement entre les activités de fabrication et de montage des charpentes. 2 500 m3 de charpentes en bois lamellé collé sont fabriqués chaque année. « Depuis l’année 2011, l’activité est en progression, mais nous avons vécu un contexte difficile en 2021 du fait de la crise sanitaire et économique. Nous avons à présent retrouvé de la matière première et nous tenons nos objectifs », termine Erwan Danno.
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