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Vers une industrialisation du meuble au Laos ?

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Malgré une corruption endémique et son régime communiste, le Laos cherche à attirer des investisseurs. La filière bois dispose d’un potentiel de développement intéressant. Mais son activité reste très artisanale, voire archaïque. Burapha AgroForestry est un des rares industriels exportant ses produits de 2e transformation dans le monde.


Les autorités gouvernementales du Laos veulent moderniser leur pays. Mais pour y parvenir, ils doivent éradiquer la corruption. Autant se tirer une balle dans le pied car le fléau gangrène l’État au plus haut niveau et l’administration du pays à tous les étages. Cette peste ne semble pas devoir se calmer : d’après le dernier classement de Transparency Agency, la corruption a encore progressée en 2018 (1). La calamité apparaît consubstan- tielle à l’existence du régime communiste laotien, – un des derniers encore existants au monde.

Pourtant, le pays ne manque pas d’atouts. Situé entre le tout puissant voisin chinois, la très active Thaïlande et le nouveau dragon vietnamien, le Laos va bientôt se trouver sur une des routes de la soie. Des investissements chinois colossaux y construisent en effet une voie ferrée à grande vitesse qui reliera bientôt l’Empire du milieu à Singapour à travers le Laos, la Thaïlande et la Malaisie. Le paysage laotien – géographique comme économique – risque donc de se transformer profondément dans un avenir proche.

La filière forêt-bois laotienne sera concernée par les mutations en cours. En dépit d’une perte de 40% de sa superficie boisée depuis 1940 et d’une déforestation toujours larvée, le Laos possède encore plus de  13 millions d’hectares de forêts (l’équivalent de 80% des forêts françaises). Depuis l’instauration du régime communiste en 1975, les revenus forestiers ont significativement contribué à l’économie du pays : s’ils ne représentent plus que 4% du PNB actuellement, leur part atteignait 9% au cours des années 1990.



Interdiction d’exporter des grumes, soutenir le «made in Laos»

Les autorités espèrent donc tirer avantage des nouvelles facilités logistiques dont devrait bientôt bénéficier le Laos. Dans leur esprit, les exportations de bois profiteront logiquement de cette opportunité. Mais pour exporter sur les marchés internationaux, il faudra non seulement industrialiser les process de fabrication et moderniser les pratiques commerciales et managériales mais aussi et surtout moraliser un secteur qui a mauvaise réputation à l’extérieur.

En interdisant les exportations de grumes au printemps 2016, le gouvernement lao- tien a sans doute voulu donner un signe de sa bonne volonté à des marchés inter- nationaux – surtout états-uniens et eu- ropéens – de plus en plus exigeants sur la provenance légale des produits forestiers. Le but déclaré est d’arrêter les exploitations forestières frauduleuses sévissant toujours dans les forêts laotiennes et de nettoyer la place des acteurs opérant illicitement, généralement avec l’accord rémunéré de responsables publics locaux […]

Photo : Monsieur Deth, sculpteur sur bois au Laos.

Lire la suite dans Le Bois International, Charpente, construction, menuiserie et meuble, notre édition rouge N°03 …            

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