Mutation numérique

Tandis que le pays entre dans une deuxième phase de confinement, l’heure est plus que jamais à l’incertitude ; voire à l’inquiétude, puisque l’actuelle crise sanitaire devrait avoir des répercussions, à terme, sur l’économie dans son ensemble, qui depuis la rentrée montrait des signes de résilience. Ce qui est sûr, c’est que cette situation tend à accélérer une mutation déjà bien engagée. On parle de 4e révolution industrielle, le Forum économique mondial estimant que d’ici 2025, 86 millions d’emplois pourraient disparaître, mais que 97 millions seraient créés, avec une prédominance du numérique. Un enjeu que les fournisseurs de technologies de la filière bois ont bien compris, comme le montre l’évolution accélérée de leur offre dans ce sens, durant ces derniers mois, avec une attention particulière portée aux PME.

Certaines d’entre elles, dans le secteur de la menuiserie par exemple, ont déjà franchi le pas de la robotisation, avec des techniques importées de l’industrie automobile et appliquées en phase de finition. À l’Université catholique de Louvain, en Belgique, un projet de recherche met quant à lui en avant la pertinence des robots pour construire en bois, à moindre coût. La robotique offrirait ainsi, à l’avenir, des constructions bois moins chères que celles en béton*.

Cette évolution, qui tend à éliminer les «basses besognes» au profit de la création d’emplois plus qualifiés, pourrait aussi profiter à la filière bois en matière de recrutement, en attirant davantage les jeunes : la plateforme Parcoursmétiers, soutenue par la Fédération nationale du bois, leur proposait récemment, durant une semaine, une série de neuf vidéos sur divers métiers couvrant toutes les étapes de transformation du bois, avec plusieurs entreprises ouvrant leurs portes pour partager leur savoir-faire.