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Le bois construction mobilise 400 professionnels à Limoges

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Les interprofessions Forêt bois papier de la région Nouvelle-Aquitaine ont organisé, les 28 et 29 novembre au Zénith de Limoges, les 3es Journées régionales de la construction bois. Un événement qui a attiré plus de 400 professionnels et représentants d’organismes, une fréquentation qui a dépassé les prévisions des organisateurs.


En partenariat avec la Maison de l’Architecture du Limousin, l’association Résonance paille Nouvelle-Aquitaine et le Cluster Odéys, la 3e édition des Journées régionales de la construction bois ont battu leur record d’affluence avec plus de 400 participants alors que 200 étaient attendus au Zénith de Limoges. Après deux éditions à Bordeaux et Jonzac, ce rendez-vous a tenu toutes ses promesses malgré un programme très chargé avec 18 conférences notamment sur la ressource réservée à la construction, la présentation des résultats de l’Observatoire national de la construction bois 2018, la transmission de la culture du bois local, les nouveautés du DTU 31.2, le réseau bois paille Nouvelle-Aquitaine, les solutions techniques proposées aux charpentiers bâtisseurs, la visite de l’école maternelle de Verneuil- sur-Vienne construite en bois et paille mais aussi des rencontres d’affaires «sourcing» en 3 minutes avec plus de 130 participants et la remise des 17 trophées du Prix régional construction bois.


DTU 31.2 : du nouveau

Parmi les conférences, la présentation des nouveautés du DTU 31.2 était très attendue. Serge Le Nevé, responsable du CIAT à FCBA, a dévoilé les principales évolutions de ce document en trois parties, la première version de 1993 ayant été révisée à partir de 2011. «La version sortie en mai a nécessité huit ans de gros travaux avec des études menées en parallèle pour alimenter les justifications, le tout dans un contexte difficile», a-t-il signalé en préambule. Il comprend le Cahier des clauses techniques (CCT) complété des Critères généraux de choix des matériaux (CGM) et le cahier des clauses spéciales. La 3e partie a été abandonnée mais remplacée par un Guide d’application à paraître début 2020. «La grosse nouveauté, c’est que le CCT s’applique aux parois verticales, enveloppes et refends porteurs, séparatifs porteurs ou non, les éléments préfabriqués (murs, planchers, toitures 2D ou 3D). Le nouveau DTU 31.2 porte à 28 m le dernier niveau de plancher. Les façades non porteuses seront traitées à part dans un DTU 31.4 avant fin 2020.» Les principales évolutions du CCT concernent l’actualisation des solutions constructives, notamment les travaux d’isolation, l’intégration des encadrements de baies, la prise en compte de la gestion de la préfabrication, la gestion des interfaces avec les autres parois en bois de l’ouvrage et la définition de solutions constructives de planchers et de toitures contreventées par panneaux bois. Pour le CGM, les principales évolutions portent sur la suppression des isolants rigides, la caractérisation des matériaux vis-à-vis des transferts de vapeur d’eau (μ et Sd), la gestion de l’étanchéité, le passage à une notion de «système» pour l’étanchéité à l’eau, à l’air et à la vapeur d’eau, enfin des solutions et accessoires d’étanchéité (adhésifs, mastics, manchons...) fiabilisés par essais et/ou certification.


«Trois évolutions majeures sont à noter dans le domaine de l’étanchéité à l’air et à la vapeur d’eau des enveloppes à ossature bois mais aussi pour l’étanchéité à l’eau», insiste Serge Le Nevé, «et aussi en ce qui concerne la partie mécanique avec une évolution de la règle de moyens pour la justification du contreventement avec l’objectif d’ouvrir un champ d’application plus large pour les ouvrages dont la hauteur de niveau est comprise entre 2,5 et 3,4 m, R+ combles, R+1 et pour gérer, notamment, les formes complexes de bâtiment ou de parois fortement vitrées au sud.» Ce document très riche doit permettre de faire avancer la profession. Il a été expliqué lors d’ateliers de 3 à 4 heures très suivis ces derniers mois qui pourraient être reconduits en 2020.

Utiliser du bois local

Directeur de l’école d’architecture de Clermont-Ferrand et directeur de l’Atelier du Rouget, Simon Teyssou a livré son expérience sur sa façon de transmettre la culture du bois local dans la construction au travers de trois réalisations. Le premier exemple, le plus emblématique de cette quête, concerne son atelier au Rouget (Cantal) qui «a servi de laboratoire pour expérimenter certaines choses». Il a opté pour les circuits courts, une centaine de km autour du village, coupant les douglas de la forêt familiale située à 10 km qu’il a utilisés en structures, bardages, lattage, pour l’ossature des cloisons et la terrasse. «L’exploitant, l’entreprise Teulade, est basé au Rouget, les grumes ont été débitées par la scierie Duclaux à Saint Geniez-ô-Merle (40 km), le lamellé collé fabriqué par Batut à Agen-d’Aveyron (90 km) et les structures posées par Bouysse, de Saint-Paul-des- Landes (22 km)», détaille-t-il. «Les menuiseries extérieures en carrelés-aboutés de mélèze proviennent de forêts du Livradois Forez, (Puy-de-Dôme), les carrelés sortent de la scierie Filaire, à Sembadel (86 km) et les menuiseries de chez Bouysse.

Pour les menuiseries intérieures et le mobilier en pin sylvestre, le bois qui a séché sept ans est issu d’une forêt ONF à Arnac (30 km), exploité et scié par Duclaux (40 km). Le parquet a été fabriqué par Montpezat-de-Quercy dans le Tarn-et-Garonne (115 km) et les menuiseries intérieures posées par Bataillé, d’Arpajon-sur-Cère (30 km) qui a aussi fabriqué le mobilier. Pour les meubles, le chêne vient de Haute-Vienne, Géraud Ferrières et la société Vergne (25 km) les ont fabriqués à Aurillac et Arpajon-sur-Cère. Pour le combustible, les granulés bois sont produits par Farges bois à Egletons (88 km) et fournis par la coopérative agricole de Lacapelle-Marival (41 km).» La majorité des bois sont donc garantis d’origine locale. L’approvisionnement dépasse 100 km pour les panneaux OSB Swiss Krono France réalisés dans le Loiret, les panneaux lattés placage pin maritime en Charente et les panneaux 3 plis mélèze en Autriche.


Photo : Les 17 trophées du Prix régional construction bois ont été décernés le 28 novembre.

Lire la suite dans Le Bois International, Charpente, construction, menuiserie et meuble, notre édition rouge N°43 …      


  

Construction bois

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