A l'heure du bilan, environ 2,6 millions de m3 de bois sur pied ont été mis en marché par l'ONF lors des 45 grandes ventes d’automne qui se sont échelonnées du 3 septembre au 27 novembre 2014.
L'ONF explique que les volumes vendus sont en léger recul en raison de l’étalement des ventes publiques et du développement des contrats d’approvisionnement. A l'heure du bilan, le taux d’invendu global est de 15%, en baisse de 3%. "Il est très faible pour le pin maritime (1%) et le chêne (5%), moyen pour le hêtre (14%), et plus élevé pour l’épicéa (19%), le sapin (27%), le pin sylvestre (31%) et les autres résineux (28%)", analyse l'ONF.
A la lumière de son analyse des prix, l'ONF explique que ces différences par essence sont liées en grande partie à l’évolution des marchés, avec une forte demande pour les feuillus portés par une activité soutenue de la tonnellerie, des scieries et la demande à l'export, un tassement de la demande résineuse destinée aux usages en charpente en raison de la morosité du secteur français de la construction, ou encore un secteur du bois-énergie en forte croissance du fait de la mise en service de nombreux projets.
"Le chêne (30+) gagne 15% sur un an à 133 euros/m3, très proche en euros courant de son niveau maximal de 2008 (135 euros/m3)", analyse l'ONF. Le merrain est le débouché structurant le prix de ces gros bois, surtout pour les chênes à grain fin issus des futaies régulières ligériennes. "Le hêtre gagne 16% à 46,5 euros/m3, globalement, pour les gros bois (40 et +) et les bois moyens, tirés par une forte demande à l’exportation lointaine. Les résineux blancs sont stables sur un an, les prix se tassant sur ceux du premier trimestre 2014. Ainsi l’épicéa est à 48 €/m3 et le sapin à 45 €/m3", poursuit l'ONF.
Le chiffre : 55,3 / A l'occasion des ventes d'automne 2014, le prix moyen de vente des bois s'est établi à 55,3 euros, en hausse de 17%.
"Les résineux rouges présentent une hausse maximale pour le pin maritime : +33% à 39 €/m3, compte tenu d’une demande devenue très supérieure à l’offre en Aquitaine, due aux effets de la tempête Klaus de 2009 et à la fin de l’écoulement des chablis stockés sous eau. Le douglas-mélèze et autres résineux (pins noirs, épicéa de Sitka, sapin de Vancouver...) ont vu leur prix unitaire progresser de 19% à 36 euros/m3 mais le taux d'invendus est élevé à 28% du fait de la très faible demande en gros bois. Enfin, le pin sylvestre n’augmente que de 7% à 35 €/m3 avec un taux d'invendus encore supérieur". Dans son bilan des ventes d'automne 2014, l'ONF indique enfin que les petits bois, taillis et houppiers, ont vu leur prix progresser de 10 à 28% selon les produits.
