Le club Oui au bois organisait le 27 janvier une rencontre dans les locaux du complexe sportif de Capitany, à Colomiers (31), près de Toulouse, pour échanger autour de la thématique «Oui à la performance du bois au service de la performance sportive».
Cet ensemble multisports de 13 hectares présente plusieurs structures, avec entre autres un gymnase et sa charpente en bois, son bardage et platelage intérieur en bois, et une maison des activités gymniques avec sa charpente, son bardage et ses revêtements intérieurs en bois.
Alexis Liotard, d’Arbonis, une des deux entreprises bois intervenant sur ce projet (avec Satob construction bois) explique que «sur ce projet, le bois est idéal pour faire des bâtiments de longues portées parce qu’il est léger». C’est du lamellé-collé qui a été utilisé pour la tribune du complexe : «Le lamellé-collé est stable et sans fentes. Il offre un bon rapport caractéristiques mécaniques/masse volumique, entraînant des économies sur les fondations. Pour la tribune d’honneur, nous avons conçu des caissons préfabriqués dans nos usines, composés du panneau de couverture et du panneau de sous-face de finition. Cela nous permet d’avoir un travail en usine qui est de meilleure qualité et réalisé dans de meilleures conditions.»
Le chiffre : 600 m3 / C’est la quantité approximative de bois mise en œuvre dans le cadre de ce projet de complexe sportif.
«Le défi sur ce projet», souligne-t-il, «a été de réaliser des murs dont l’acoustique avait été étudiée de près par un acousticien dans les différentes salles. Nous avons réalisé des panneaux en trois plis douglas perforé, avec des perçages aléatoires et de diamètres différents (6, 8 et 10 mm). Cette approche est assez complexe parce qu’il y avait vraiment une répartition aléatoire, donc un usinage répétitif était exclu. Chaque panneau étant différent, cela nous a demandé une conception particulière, des outils adaptés, et nous avons fait intervenir plusieurs fournisseurs pour respecter les délais.»
«Le douglas a été un fil rouge pour l’architecte puisqu’on le retrouve sur quasiment tous les bâtiments. C’est un des seuls bois résineux qui est naturellement classe 3. Sa résistance aux milieux humides, permet de l’utiliser à l’extérieur et l’on n’est pas obligé de le traiter. De plus on a un produit fini qui est beau, on n’a pas besoin de mettre quatre couches de peinture. C’est à la fois structurellement intéressant et esthétique».
