L’Association diocésaine de Créteil ainsi que les Chantiers du Cardinal envoient un signal fort en faisant le choix d’un projet bois ambitieux de déploiement de la cathédrale de Créteil, initialement conçue selon une architecture béton. Plus qu’une rénovation, il s’agit avant tout d’une requalification majeure du bâtiment, à la fois d’un point de vue symbolique et social
La forme de la nouvelle coupole est basée sur le tracé en plan du bâtiment d’origine dont le plafond, supporté par une structure tubulaire métallique, se situe à seulement 5 m du sol. Avec ce déploiement, les deux coques sphériques en bois qui se rejoignent au-dessus de l’autel à plus de 20 m de hauteur créent un volume nouveau.
Dans ce projet techniquement complexe, le choix du bois est justifié par de multiples raisons : des arcs sur-mesure (les rayons des arcs lamellé-collé sont tous différents de part et d’autre de l‘axe de symétrie) ; des structures continues sur toute leur longueur ; la souplesse géométrique permise par le lamellé-collé pour les arcs de structure dont les rayons sont tous différents ; la légèreté du bois qui permet de diminuer les charges de structures pour optimiser les fondations ; un montage à sec limitant les nuisances de chantier dans un site occupé ; un espace acoustique maîtrisé. Le bois, en outre, est appelé à offrir à cette réalisation un nouveau souffle architectural sur le plan symbolique avec ces deux coques bois représentant les mains jointes de Marie en prière.
Le chiffre : 350 m3 / C’est le volume d’arcs bois lamellé collé en épicéa mis en œuvre dans le cadre de ce projet.
A l’intérieur, l’essence du bois lamellé-collé des arcs de structure est l’épicéa. A l’extérieur, les carrelets de la vêture bois sont en douglas. « Pour assurer ce défi, nous avons adopté un traitement des carrelets par autoclave (pérennité du matériau) avec un pré-grisaillement qui anticipe le vieillissement naturel du bois et garantit la pérennité esthétique », indique l’architecte Alain Bretagnolle, et ce « pour éviter la mauvaise surprise d’un grisaillement naturel mais hétérogène. Globalement, le choix du bois avait un caractère d’évidence et accompagnait une volonté architecturale forte. Notre proposition a tout de suite fait l’unanimité. Un travail pédagogique particulier a toutefois été nécessaire pour convaincre notre client que le bois était pérenne à l’extérieur. »
